La nature en sommeil, le vin au repos … il n’y a que le vigneron au travail!
Après avoir fréquenté depuis le début de l’hiver le Creux de Miège, haut lieu préhistorique, et les anciens salins de la lagune, où la taille et le premier labour s’achèvent, nous déménageons au Four, près du village antique et haut médiéval de Mireval. L’histoire ne me quitte pas, en somme.
Le froid vif de fin janvier me chassant de la vigne, je reviens en cave pour les soutirages. L’Originel est là, en cours d’élaboration dans ses barriques. La couleur est brillante, le nez et la bouche difficiles avec le froid, il faut rentrer et le laisser réchauffer pour déguster. Le fruit domine cette année encore en bouche, c’est sa patte. L’absence de SO2 renforce les notes complexes, marquées en ce moment par le coing et le fruit confit. Pour ce soutirage, selon mon éthique, méthode manuelle (par gravité), sans électricité ni produit, mais avec l’aide de la neige venue s’inviter à la fin de l’opération! Après soutirage, une fois les grosses lies enlevées, le vin retrouve progressivement sa limpidité, la fluidité obtenue dès les vendanges et la vinification. Quelques lies fines résiduelles se décantent.
L’Originel se prépare doucement à partir en dégustation, avec Jean-Benoît Dupouy et nos amis parisiens, pour notre RDV rituel au Salon de l’Agriculture, occasion de découvrir ensemble les bases du millésime.