A l’heure où le Languedoc se met petit à petit à récolter ses raisins blancs, quelques images du passé, d’un temps de travail collectif et manuel.
Les photos posées nous disent un peu de la vie viticole. La vendange, sur laquelle se joue la ressource d’une année, mobilise tout le monde, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux. Derrière les sourires affichés, perce la dureté de la récolte, dans une répartition bien définie : les femmes avec les seaux, les hommes avec les comportes, posées sur la charrette. Le labeur est manuel, relayé par la traction animale. Le cheval mène la récolte en cave. Tout le matériel est en bois. Pas de mécanisation, pas encore de produits chimiques. Une culture biologique en somme.


Au fil du temps, après-guerre, les habits se colorent, la colle s’égaie : nous sommes entrés dans les Trente glorieuses. Un pan de paysage se dévoile, l’Etang de Vic en fond, les vignes, partout. L’heure est encore à une viticulture de masse, en monoculture. Le muscat à petits grains sur ses terroirs historiques, à Vic-la-Gardiole, cohabite avec les vins de pays, en rouge, et avec une production non négligeable de raisins de table, en chasselas. Des trains entiers s’arrêtent à la gare pour charger les cageots vers Villeneuve-lès-Maguelone et Montpellier.


L’économie n’a pas encore basculé, livrant pour quelques années encore un paysage de vignobles à perte de vue, qui plongent vers la mer. Une culture en agriculture intensive, mais pas encore bien mécanisée, s’organise. Les grands domaines (Domaine de Lapeyssonnie et de Maureihan, Mas neuf, des Pigeonniers ou de Tudès) cohabitent avec une viticulture en coopération. En AOP muscat de frontignan (1936) ou muscat de mireval (1959), Vic-la-Gardiole, qui possède la particularité d’accueillir les deux AOP, s’anime, vit au rythme des colles et des senteurs de raisin pressé.
En lien, les vendanges de 1971 à Vic, document INA: http://www.ina.fr/video/CPF86649867

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