Escapade bordelaise commence souvent par un détour par Malagar, où l’âme de François Mauriac flotte encore autour du Château. Suivie d’un dimanche au salon (invitée à Vinexpo, cela ne se refuse pas) où ma visite a duré un peu plus que celle de notre Président! Rapide mais riche d’enseignements. Grâce aux espaces de dégustations libres ou volantes, j’ai pu comparer les muscats de nos rivages et leurs cousins Moscatel, Malvoisie et autres. Et franchement, les résultats m’encouragent à poursuivre dans la voie tracée, de mise en lumière du cépage à petits grains.
L’ancrage dans un patrimoine m’a frappée, à travers différents stands sur lesquels je posais mon regard d’historienne. Portugal, Géorgie, Argentine, Italie … Gers, quelles belles évocations de leur passé viticole, jusqu’à la reconnaissance des méthodes de vinification géorgiennes classées au patrimoine de l’UNESCO, et des vignes pré-phylloxériques des Cotes de Saint-Mont inscrites aux monuments historiques français. Et quel travail sur leurs cépages autochtones! Torrontès (montagnes d’Argentine), Ribolla Gialla (Frioul), Manseng noir et Tannat (Gers), le monde du vin redécouvre sa richesse ampélographique et en rehausse la qualité gustative.
Un seul regret: quitter trop tôt mes amis qui tissent des liens forts autour de l’Originel, et ne pas pouvoir me rendre aux Off Bio.
