Vous entrez dans le jardin des vignes apianes (Apiana Uva : raisin aimé des abeilles) décrites par les agronomes romains. Les abeilles butinaient ces raisins gorgés de sucre à la maturité précoce, ce qui laisse penser qu’il s’agissait de l’ancêtre de nos muscats.
Comment ne pas être sensible à l’ environnement exceptionnel dans lequel nos vignes sont ancrées : le poids de l’histoire, mais aussi de paysages aussi singuliers? Ma première parcelle, près de l’ancien village antique et haut-médiéval de Mireval, est mentionnée dans les archives les plus anciennes, fin XIe siècle. Elle sert aujourd’hui de repère, sur « La route Courbet » pour évoquer les tableaux du peintre dans la région. Déjà travaillée en agriculture biologique il y a une dizaine d’années, elle a été délaissée quelques temps. Une parcelle m’a été récemment donnée en fermage par la Mairie de Mireval, pour restructurer un vignoble abandonné lui aussi. Je me rends à ma petite vigne d’un hectare, entre le Creux de Miège, aux falaises écroulées, qui a servi d’occupation préhistorique, d’un côté de la route, et l’Etang de Vic, la mer Méditerranée de l’autre côté. Sentiment d’évoluer dans un environnement privilégié … où terre et eau finissent par se mélanger…