Pensée pour tous ceux partis à Wine Paris, nouveau grand salon mondial du vin.😉
A partir de la fin du XXe siècle, notre société prône un vin « à consommer avec modération », variante moderne de préceptes anciens. Au IXe siècle par exemple, le patriarche de Constantinople Photius évoque dans une épître une fable d’Ésope sur les trois raisins du dieu Dionysos. Le premier raisin représente le bon usage, la consommation mesurée, le deuxième, offre à Aphrodite, symbolise le plaisir et la mollesse, et le troisième est l’Hybris, la dépendance, la réduction à l’état de bête. Selon le chercheur Ilias Anagnostakis, « ce mythe, qui nous est transmis seulement par Photius, est en fait une variante de la conception antique notoire sur l’effet des quantités de vin absorbé : le premier verre revigore, le second détend, le troisième enivre».
L’idée a fait son chemin jusqu’à nous, passant par Montaigne (plutôt que Rabelais), Rousseau (plutôt que Voltaire ou d’Alembert).