Photo: Vignoble en Frontignan, juillet 2018
Déjà la reprise aux Clos de Miège ! Quelques jours pour souffler, après avoir beaucoup soufré contre l’oïdium [1], bête noire du muscat à petits grains, et contenu une attaque de mildiou, dévastatrice pour les vignobles français cette année. Grâce aux huiles essentielles d’écorces d’orange, venues fortifier les pieds et renforcer leurs défenses, et à la bouillie maison, à l’eau de mer, nous avons pu limiter l’usage de sulfate de cuivre, dont nous nous étions passé pendant deux campagnes, mais nécessaire contre le mildiou [2].
Rentrée verte côté vigne bien sûr, sous le signe de la préparation des vendanges, des stratégies à adopter pour les tris à la parcelle, en fonction des conditions du millésime. Chaque année, des gestes renouvelés et différents, la récolte n’est jamais la même !
La biodiversité nous apporte son lot d’arrivants. L’an dernier, nous avions dérangé une faisane et une perdrix couvant leurs nids. Cette année, des hôtesses plus piquantes ont élu domicile en essaim au pied d’un cep. Les grappes sont signalées pour les vendangeurs!
Rentrée côté manifestations, avec deux rendez-vous: vendredi 10 août aux Estivales de Montpellier, le grand événement de l’été viticole sur l’Esplanade où mes cuvées sont reçues à titre de vins patrimoniaux; dimanche 12 août, sur mes terres natales à l’invitation de mes amies du Domaine d’Herrebouc, la 4e édition de son marché mixera vins bio, art, patrimoine bâti (ah ! la Tour du XIIIe s. d’Herrebouc !) et viticole … Une culture joyeuse et généreuse avec Carine, Hélène et leur équipe.
En septembre-octobre, selon le bon vouloir du temps, deux rendez-vous patrimoniaux se préparent à votre rencontre. Dates et détails seront postés ici, en Actualités.
Rentrée côté écriture, reprise du travail de rédaction au long cours. Comment vendanges et temps littéraire s’harmoniseront-ils ? Jamais la réflexion et l’action, menés ensemble, ne prendront plus d’acuité qu’en ces prochains jours, l’un donnant sens à l’autre, appuyant le propos par les travaux pratiques. Hâte de les confronter, les assembler, jouer de l’un pour nourrir l’autre. N’est-ce pas cela, un patrimoine vivant ?
[1] L’oïdium fait partie des maladies causées par des champignons microscopiques sur la vigne et bien d’autres plantes.
[2] Comme l’oïdium, le mildiou (mildew en anglais), provoqué par des micro-organismes, se répand sur de nombreuses plantes., Ses différents parasites sont sensibles au traitement par le cuivre, autorisé en vins biologiques dans des doses limitées.