Un billet d’octobre dernier parlait ici du « Muscat autrement », des vendanges atypiques aux Clos de Miège. Ce travail patient, l’exigence apportée à l’élaboration des cuvées, leur ancrage dans une histoire et un patrimoine, en production naturelle, est présenté tous les ans aux Héritières de Bacchus, à Claret. Le 12 mars, la cuvée Prima Ora 2013 concourait à la Sélection de ce salon hors du commun, mis sur pied en 2015 par un fou de vins, Laurent Lafont, en 2015 célébrer les femmes vigneronnes du Languedoc et maintenant de toute la France. La cuvée a reçu la Médaille d’Or dans la catégorie « Autres vins ». Surprise, sans voix, et beaucoup d’émotion encore pour la partager ici.
Cette catégorie me va comme un gant. Blanc, Prima Ora, issu de muscat à petits grains, l’est assurément. Vinifié et élevé en fûts, aussi. Mais il est surtout « autre », un vin naturel, sans adjonction de sulfites avant la mise en bouteille, le fruit d’une histoire, de pratiques d’excellence passées, oubliées dans la généralisation du mutage à l’alcool et des Vins Doux Naturels.
Cette récompense me va droit au coeur, attribuée par des dégustateurs, professionnels et amateurs avertis, à une intellectuelle apprentie-vigneronne, remise qui plus est par le Président de l’Union des sommeliers de France, Philippe Faure-Brac (1).
Elle me va droit au coeur parce que c’est ma première fois, première présentation et première médaille. Elle me va droit au coeur parce nous en avons partagé des premières fois, avec Marianne et Laurent Lafont, inlassables ambassadeurs des Héritières, des premiers coups durs et des premiers grands succès. Quelque chose nous lie, que le vin suscite sans pouvoir l’expliquer, qu’il forge et fortifie. Cette médaille le dit encore une fois. Elle le dit aussi à la longue chaîne d’amitié et de solidarité qui est tissée autour de l’Originel et de Prima Ora depuis plus de trois ans.
Salut amical à toutes les Héritières, aux dignes Héritiers qui poursuivent le fil d’une histoire, que je remercie encore de m’admettre parmi eux.
(1) Président du jury, Philippe Faure-Brac a été élu meilleur sommelier au monde en 1992. Le jury était également composé de: Virgine Rozière, eurodéputée, présidente du Comité régional du tourisme, Régis Valnetin, président du syndicat AOP Pic Saint-Loup, Frédérique Deguerce, chargé de mission Communication et Promotion pur l’IGP Pays d’Oc, Christophe Felez, sommelier pour l’IGP Pays d’Oc, Philippe Clerc,, sommelier-conseil, Laurent Lafont, Président des Héritières de Bacchus, et Christine Dardé, oenologue et organisatrice de la sélection.