Photo: Millésime Bio

Fidèle à une organisation sans hiérarchie, d’appellation ou de pays, attaché à son indépendance, Millésime Bio s’est installé pour trois jours à Marseille. Du 30 janvier au 1er février, il a offert le visage d’un salon en pleine expansion, à l’image d’une production croissante, qui se diffuse dans le monde entier.
Plus de 900 exposants, venus de 16 pays, de nouveaux clients, cavistes et importateurs, des acheteurs de plus en plus internationaux confirment cette montée en puissance de Millésime Bio, qui se revendique comme le 3e plus grand salon viticole en France. Côté exposants, la liste était complète dès juillet dernier. Cendrine Vimont, chargée de communication de Sudvinbio, l’association organisatrice, se félicite d’avoir été bien suivis par les producteurs dans le déménagement de Montpellier et même, « rançon de la gloire », par quelques off, Roots 66 et Biotop Wines. Le poids économique, le dynamisme des vins biologiques, Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, les a soulignés dans son discours inaugural. La bousculade du premier jour aux portes du Parc Chanot, la fréquentation en hausse en ont également attesté.
L’immense hall s’est offert à la rencontre avec les producteurs, tous logés à la même enseigne : une table, deux chaises, un crachoir, rien ne perturbe la dégustation. Valérie Tabariès, du Domaine de Roquemale à Villeveyrac décrit cette ambiance : « Nous sommes tous réunis pour la première fois dans le même hall. On se perd, on découvre des vins étrangers, son voisin de stand. »


La culture en vins biologiques entre dans la cour des grands. Elle bénéficie à Marseille d’une desserte plus vaste et plus variée, dans une région PACA devenue le vignoble le plus bio en France (24 % des vignes). Le salon a accueilli, à son habitude, tous les vins biologiques sous condition d’être certifiés. Pas de vins en conversion, mais les procédés d’élaboration peuvent suivre de principes de biodynamie ou de vins nature si le producteur certifié le souhaite. Jusqu’au premier vin vegan, exempt de composés ou trace animale à la vigne comme en cave, présenté au Château Beaubois à Beauvoisin (Gard).
Millésime Bio ouvre des chantiers pour l’avenir de la culture biologique, que Patrick Guiraud trace vers une plus grande technicité, pour réduire en particulier les risques liés aux aléas climatiques, et plus d’information des professionnels comme des publics sur les bienfaits de la culture en vins biologiques. Une deuxième génération succède aux pionniers du bio en France, il y a trente ans. Il est temps maintenant de conquérir le monde des vins conventionnels, le monde tout court.

Bilan chiffré du salon, et retour à Montpellier en 2018 ?
Les chiffres communiqués par Sudvinbio confirment le bilan très positif de cette Edition.
Fréquentation globale : 4850 visiteurs (+ 8%)
+ 20 % de visiteurs étrangers (Europe, Amérique du Nord, Asie)
La filière poursuit sa croissance, avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de progresser en France (+17%) et à l’export (+ 26%)
Dès la fin du salon, désir ou réalité?, son retour à Montpellier a été évoqué dans la presse. Sudvinbio ne confirme pas ces dires. De nouveaux épisodes sont à prévoir dans le feuilleton avec l’autre grand événement viticole, Vinisud. L’attente est forte en Languedoc que les deux grands salons viticoles basés à Montpellier se succèdent, afin de conserver le rôle leader de la métropole régionale à l’international, en tant que vitrine des vins du Sud, et vitrine des vins biologiques.

IGP Pays d’Oc, premier acteur du bio en grande distribution
Les Vins de Pays d’Oc communiquent les derniers chiffres sur les ventes de bio en grande distribution, qui rassemble environ 19 % des ventes en France. Ils y affirment leur rôle leader, en volume, avec plus de 780 500 bouteilles (24% des ventes) et en valeur (21,5 %), dans un marché en forte hausse.
La consommation bio aussi plébiscite les vins de cépages, merlot et chardonnay en tête. 30 ans après sa création, le label pays d’Oc a suivi les grandes évolutions viticoles. Il concentre aujourd’hui près de 50 % de la production biologique régionale.

Article paru le 3 février 2017 dans Montpllier-Infos et Thau-Infos

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